Le lavage des mains joue un rôle clé dans la protection contre le coronavirus. Une mesure simple à appliquer – pour autant qu’on ait accès à l’eau. Au Niger, où cet accès est encore réservé à une minorité, un virus peut rapidement mener à une catastrophe.
En bref
But
Les mesures de protection contre le coronavirus sont intégrées dans les projets relatifs à l’eau et l’hygiène. Dans plusieurs communautés, des installations pour se laver les mains – appelées «Tippy Tap» – seront installées et rendues accessibles. En outre, des kits de protection seront mis à disposition et des actions de prévention et d’éducation aux règles d’hygiène seront menées.
Ce projet s’est terminé en 2021. Découvrez ses succès ici.
Dans le sud-ouest du Niger, une personne sur trois n’a pas accès à l’eau potable et seulement 15% de la population bénéficie d’installations sanitaires. 90% de la population vit dans la pauvreté, 45% dans la pauvreté absolue. Outre le nombre élevé de maladies diarrhéiques qui touchent principalement les enfants et les personnes âgées, il existe désormais un nouveau risque: une infection au Covid-19. «Vous pouvez imaginer les conséquences catastrophiques qu’un virus hautement contagieux peut avoir ici au Niger», déclare Adamou Moussa Abba, responsable du bureau SWISSAID au Niger.
Eau et prévention
Afin de prévenir une propagation rapide, SWISSAID a réagi par une aide d’urgence en coopération avec des partenaires locaux et a intégré des mesures contre le coronavirus dans les travaux du projet. À N’Gonga et Falwel, 289 «Tippy Tap» ont déjà été installés dans 168 centres de santé. Les installations pour se laver les mains fonctionnent avec le pied, afin de minimiser les risques d’infection. En outre, des kits de protection avec des masques et des désinfectants ont été distribués. La population a été sensibilisée au virus par des affiches et des messages radio en français, en haoussa, en zarma et en fulfuldé.
Votre don compte
Moumouni Salika, maire de la municipalité de Koygolo dans le département de Kollo: «Grâce aux messages de prévention diffusés à la radio, la population a pris conscience de l’existence de la maladie et a pu adapter son comportement. Les enfants se sont particulièrement distingués par leur engagement et leur ingéniosité dans la fabrication d’installations pour se laver les mains. Les écoliers sont devenus de véritables ambassadeurs dans la lutte contre le coronavirus.»
«Il y a une diminution des maladies liées au manque d’hygiène, en particulier la diarrhée et les douleurs abdominales.»
Plus qu’une lutte contre le corona
Malgré toutes les précautions prises, la situation au Niger relative au Covid-19 reste incertaine. «Peu de tests sont effectués et nous nous attendons à un nombre élevé de cas non signalés», déclare Adamou Moussa Abba. «Il est important que nous continuions à soutenir et à sensibiliser la population dans le cadre de nos projets afin d’éviter une catastrophe.» Intégrées aux projets sur le long terme dans le domaine de l’eau et de l’hygiène, les mesures ne contribuent pas seulement à la lutte contre le coronavirus. Selon Halimatou Boureimas, médecin de la communauté Dan Tchandou, «il y a une diminution des maladies liées au manque d’hygiène, en particulier la diarrhée et les douleurs abdominales».
Le projet est terminé!
Ce projet d’aide d’urgence couvrait 12 communes (121 villages) avec une population de 75’184 personnes, dont 43’170 femmes et filles. Au total, les mesures ont permis d’atteindre environ 65’000 personnes dans la zone du projet et dans deux communes supplémentaires. Environ 85 % de la population des communes rurales de N’Gonga et Falwel ont ainsi pu être informés des règles d’hygiène et des mesures de protection pour lutter contre la pandémie.
Hygiène
– 289 dispositifs de lavage des mains ont été installés dans 12 communes et 121 villages.
– 168 centres de santé et de soins ont reçu des kits de protection comprenant des gants, des bottes, des lunettes de protection, des tabliers, des masques de protection, des désinfectants ainsi qu’une réserve suffisante de savon.
Sensibilisation
– Des informations sur les règles de protection et d’hygiène à diffuser dans tous les médias imprimés locaux ont été élaborées et mises à disposition.
– Des messages de sensibilisation sur les mesures d’hygiène nécessaires dans les quatre langues les plus courantes (français, zarma, haoussa et fulfuldé) ont été diffusés environ 900 fois sur les radios locales et régionales. Les radios suivantes ont participé : Radios locales des communes de Koygolo, Dan Kassari, Kiota, Goberi, Dantschandou, Dogon Doutschi ainsi que la radio régionale “La voix du Sahel” pour la région de Dosso.