Les semences sont au cœur de l’agroécologie et une réponse adaptée aux changements climatiques. Les habitants du Niger en prennent conscience petit à petit. Renforcer les connaissances des petits producteurs et productrices et encourager l’utilisation de semences traditionnelles locales sont les premiers pas vers une sécurité alimentaire à long terme.
En bref
But
Ce projet contribue à améliorer les moyens d’existence des populations de la commune de Kiéché en augmentant la production des familles de petits paysans. Cette amélioration passe par une adaptation aux effets du changement climatique avec l’utilisation de l’agroécologie comme principale stratégie. Les cultures sous pluie et les cultures maraîchères sont particulièrement utilisées, basées sur les résultats des recherches sur le terrain quant aux meilleures variétés et techniques de culture.
Ce projet est cofinancé par les contributions programmes de la DDC.
Le projet est terminé. Découvrez ses succès ici.
Pourtant peu connues, les semences paysannes sont essentielles pour l’être humain et l’environnement. Aux paysans, elles fournissent des cultures résistantes et adaptées au climat local. Aux habitants, elles offrent des aliments diversifiés, un système immunitaire renforcé et un paysage coloré. A la terre, elles apportent nutriments, durabilité et résistance.
Une solution locale et disponible
Au Niger, la commune de Kiéché vit principalement de l’agriculture. Comme tant d’autres régions, elle subit les affres du climat: pauvreté des sols, pluies abondantes, inondations suivies de sécheresse, ravageurs de culture à répétition. Ce qui met en péril bon nombre de cultures, et avec elles la sécurité alimentaire de milliers de familles de petits paysans.
Dans ce contexte, l’avantage des semences traditionnelles par rapport aux graines industrielles ne fait aucun doute. Plus résistantes au climat, moins demandeuses en eau, les semences locales sont la solution toute trouvée à un mal qui prend de plus en plus d’ampleur.
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Un seul objectif: l'indépendance
Valoriser ces semences locales paysannes est l’objectif principal de SWISSAID dans son travail avec les populations rurales. A travers lui, nous souhaitons assurer aux habitants une alimentation de base durable. Pour cela, quatre sites maraîchers ont été approvisionnés en semences et matériels aratoires. Les semences non hybrides sont mises à disposition des producteurs durant les deux premières années du projet. A terme, ces derniers doivent être capables de reproduire et conserver leurs semences pour les futurs semis. Ces pratiques agricoles sont accompagnées de renforcement des techniques agroécologiques et un apprentissage des stratégies d’adaptation au changement climatique.
En plus d’être autonome sur toute la chaîne de production, des semences à la vente, le projet permet aux familles un meilleur rendement. Le surplus peut ainsi être vendu au marché et permet de dégager un revenu pour les familles. Elles l’utilisent ensuite pour acquérir une chèvre ou des poules et commencer un élevage, cultiver un potager pour leur propre consommation ou encore investir dans l’éducation des futures générations.
Ou comment une petite graine participe à améliorer les conditions de vie de toute une population et brise le cercle vicieux de la faim.
Le projet est terminé!
Ce dernier a permis d’améliorer la sécurité alimentaire de 2800 familles paysannes en adoptant des méthodes agroécologiques adaptées au climat, en développant leur production et en renforçant la résilience face aux effets du changement climatique. En détail:
Sécurité alimentaire
– La production a augmenté de 15% grâce à l’adoption de méthodes agroécologiques par environ 140 paysan-ne-s.
– Le projet a introduit des activités génératrices de revenus telles que l’élevage de chèvres et de volailles. 90 bénéficiaires ont reçu des « kits de chèvres », tandis que 300 autres ont bénéficié de subventions pour l’élevage de volailles.
– Quatre séances de sensibilisation sur les impacts du changement climatique ont été organisées dans 22 villages. Ces séances ont touché plus de 1000 personnes.
Semences
– Une banque de céréales a été créée et dotée de 7,7 tonnes de maïs, offrant ainsi une réserve alimentaire essentielle pour les périodes de soudure. Des formations ont été organisées pour améliorer la conservation et le stockage des semences.
– Les jardins communautaires ont été créés ou réhabilités dans plusieurs villages, permettant une production continue de légumes. 60 bénéficiaires de six villages cultivent un champ de 4 hectares, où sont plantés du mil, des haricots niébé et du voandzou.
Autonomisation des femmes
– Cinq centres d’alphabétisation ont été ouverts, avec 150 participant-e-s, dont 140 femmes. Ces centres ont contribué à renforcer la participation des femmes dans les processus décisionnels locaux.
– Les femmes ont également bénéficié de formations en leadership, leur permettant d’assumer des rôles plus actifs au sein des comités locaux.
– Des groupes d’hommes ont été formés sur les questions de genre pour soutenir les femmes dans leurs tâches quotidiennes. Des actions concrètes ont été entreprises pour alléger la charge de travail des femmes, notamment à travers des projets agricoles communs.