Diminution des ressources, réchauffement climatique et accroissement des inégalités sociales: la COVID-19 n’est pas la cause mais la conséquence d’une crise. Thèse audacieuse? Pourtant pas si difficile à entrevoir dans nos systèmes alimentaires actuels. La surproduction de denrées alimentaires et de fourrage pour animaux épuise nos ressources naturelles telles que l’eau, les sols fertiles, les forêts et la diversité génétique. L’agriculture intensive est l’une des principales causes de réchauffement climatique. Les phénomènes météorologiques extrêmes qui en découlent – tempêtes, pluies diluviennes, sécheresses – sont de plus en plus fréquents. Les habitats naturels des plantes, des animaux et des humains disparaissent, de sorte que les maladies et les virus se propagent dans des espaces de vie confinés et des zones de production de masse sans aucune diversité génétique. Les personnes les plus désavantagées face à ces fléaux sont celles qui ont déjà le moins de ressources et le moins la possibilité de s’exprimer.
La COVID-19 met en lumière les failles des systèmes alimentaires actuels et illustre avec force le profond changement auquel nous devrions aspirer. L’appel à «reconstruire de meilleurs systèmes alimentaires» est la demande de systèmes alimentaires écologiques, socialement justes et à faibles émissions. Loin de la surproduction, de la consommation de masse et de la pauvreté croissante.
SWISSAID discute de ce que pourrait être une telle transformation avec des scientifiques, des politiciens et des représentants de la société civile. Au cours de trois webinaires sur les thèmes «Changement climatique, pandémies et alimentation», «Les paysannes peuvent-elles nous sauver? Pistes pour restaurer la biodiversité» et «Les marchés locaux et internationaux», des approches de solutions et des alternatives pour un système alimentaire plus durable seront identifiées à titre d’exemple.
Lors d’une conférence en été 2021, les solutions proposées à l’issue des webinaires seront examinées par un groupe d’expertes composé de paysannes de Suisse et du Sud. L’idée est d’inverser les pouvoirs, du moins dans ce cas, et donner une voix critique aux paysannes, principales protagonistes de la production alimentaire. Elles bénéficient ainsi d’une plateforme pour leurs précieuses expériences et contributions.
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Qu'en pensent les passants?
Nous avons demandé aux personnes dans la rue leur approche et avis sur la question de la sécurité alimentaire: