Les communautés isolées s'entraident
Pour les communautés isolées d’Équateur, il est difficile de faire face à la situation du coronavirus. Au-delà du manque de désinfectant et de masques pour se protéger, c’est surtout l’arrêt de la commercialisation de leurs produits locaux qui posent problème. Sans vente, plus de revenu pour acheter des biens de première nécessité. Cette paysanne de la province de Tungurahua, dans les Andes équatoriennes, explique la situation au sein de sa communauté.
Votre solidarité fait la différence!
En Guinée-Bissau, le manque de riz se fait sentir
La Guinée-Bissau est une grande productrice de cajou. Il est ensuite exporté, essentiellement en Inde, et l’argent récolté par les paysans et paysannes est en grande partie utilisée pour acheter du riz. Or avec la crise, les frontières sont fermées et les indiens ont arrêté leurs importations. Les commerçants locaux ne pourront pas non plus opérer comme à l’accoutumée. Les greniers des bissau-guinéens se remplissent de cajou, mais plus un seul grain de riz. C’est inquiétant, car la commercialisation du cajou arrive juste au moment de la période de soudure, et permet de faire le pont jusqu’aux prochaines récoltes de riz.
Ainsi, SWISSAID Guinée Bissau a développé un projet d’urgence pour les populations rurales de 75 villages, soit plus de 18’000 personnes des régions de Oio et Cacheu, au Nord de la Guinée-Bissau. En plus d’informer – notamment via les radios locales – sur l’épidémie et les mesures de prévention nécessaires, ce projet offre de l’aide alimentaire et des semences pour la production locale, notamment de riz. Nos partenaires espèrent ainsi limiter la famine dans ces régions.
En Tanzanie, les mineurs n’ont pas les moyens de se protéger correctement
En Tanzanie, les opérations dans les zones de mines à petite échelle (ASM) se poursuivent, dans un mode à première vue normal, mais qui relève en fait plus de la survie. C’est le résultat du besoin pour la plupart des mineurs de joindre les deux bouts, malgré les risques d’attraper le virus. Mme Rose Mashimba, propriétaire des mines John Masasi à Ibondo, Geita Rural, explique qu’«aller travailler est quelque chose que nous devons faire. Il n’est pas question d’arrêter quand nous avons des familles à nourrir.» Cette vidéo, produite par la Fondation pour le Développement des ASM (FADEV), un partenaire de SWISSAID Tanzanie, explique les défis du secteur minier, comme la chute du prix de l’or ou le manque de ressources en eau.
SWISSAID fait son maximum pour soutenir les populations de ces régions, grâce notamment à son projet Extractives. De nombreuses activités sont adaptées à la situation et transformées en actions de sensibilisation et d’amélioration de l’hygiène.
Le gouvernement indien distribue des rations de nourriture
Dans la plupart des pays, les petits paysans ont très peu de stocks de produits de première nécessité. Ils n’ont pas de surplus de nourriture ou d’argent liquide qui leur permettrait de faire face aux situations de crise.
En Inde, le gouvernement a annoncé la distribution de céréales alimentaires à des taux subventionnés, et de céréales alimentaires gratuites, de 5 kg de riz par personne et de 1 kg de légumineuses par ménage. La distribution a commencé dans les zones rurales. La ration qui a été utilisée pour fournir des repas cuisinés dans les écoles du gouvernement est distribuée aux enfants. Les aliments nutritifs fournis aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de 0 à 6 ans par l’intermédiaire des centres de crèches sont maintenant fournis sous forme de rations à emporter chez soi.
«Restez chez vous - sans violence»
Nous en avons déjà parlé ici, le confinement expose de nombreuses femmes sujettes à des violences domestiques à encore plus de risques que d’ordinaire. Les responsables de nos bureaux partenaires, surtout en Amérique latine, s’inquiètent de la situation. D’autant qu’il serait utopique de penser que l’isolement et la quarantaine vont cesser. Au contraire, ils vont s’intensifier.
En conséquence, la société civile et les organisations non gouvernementales s’activent. En Colombie, une grande campagne de sensibilisation a été lancée dans les régions de Chocó, Boyacá et Sucre, avec un double message de prévention, «restez chez vous, sans violence».
De plus, l’effervescence de communication sur les réseaux sociaux est aussi un espoir. «Nous sommes dans une autre ère, où l’information et l’éducation peuvent être utilisées à bon escient pour mettre fin à ce type d’abus et de violence», rapporte Fernando Zembrano, responsable du bureau SWISSAID en Équateur.
«Merci à SWISSAID de nous avoir enseigné l’agroécologie»
En Équateur, alors que les villes ne sont plus approvisionnées partout, les petites familles paysannes deviennent les fournisseurs essentiels à la survie de la population. Un couple de paysans de la province de Chimboraz explique comment, grâce à l’agroécologie et à SWISSAID, ils ont maintenant de la nourriture. Si cette crise était survenue il y a des années, quand ils devaient aller en ville pour acheter de la nourriture car leur terre ne produisait rien, ils n’auraient rien à manger. Aujourd’hui, il leur manque de l’huile, du sucre, du sel et du savon. Mais pour le reste, ils s’en sortent bien.
De l’eau chère et pas toujours potable
L’hygiène et l’assainissement reste des aspects clés pour freiner la propagation du coronavirus. Dans les zones minières de la région de Geita, en Tanzanie, l’eau est devenue la denrée la plus recherchée. Car même dans ces régions reculées et pauvres, se laver les mains est devenu un geste essentiel dans la lutte contre le virus, et on trouve devant chaque maison un bidon d’eau et du savon.
Mais l’eau a un prix. Les communautés minières soutenues par nos projets achetaient il y a peu 20 litres d’eau pour 700 à 1000 Tzs (30 à 40 cts.). Heureusement, depuis, les pluies ont commencé, et le coût de l’eau a baissé à 300 Tzs. les 20 litres. Pourtant avoir de l’eau à prix bas ne fait pas tout. Encore faut-il qu’elle soit potable. «On ne peut pas faire confiance à l’eau récoltée sur les toits des structures qui se trouvent ici. Nous sommes en train d’exploiter une mine et il y a beaucoup de poussière autour. Par conséquent, nous ne pouvons pas faire confiance à l’eau. Et même lorsque nous achetons de l’eau aux vendeurs, nous ne pouvons pas vérifier la pureté de l’eau que nous achetons», a déclaré Hamza Mtalingi, un habitant d’un des villages.
SWISSAID Tanzanie, qui soutient ces communautés depuis de nombreuses années, a rapidement adapté ses projets à la situation. De nombreuses activités ont été transformées en actions de sensibilisation et d’amélioration de l’hygiène, en espérant minimiser l’impact de la crise dans ces régions très pauvres.
Une migration des zones urbaines vers les zones rurales
Le Dr Shashikant Ahankari, directeur du Halo Medical Foundation, un partenaire de SWISSAID actif dans le quartier de Lohara et Tuljapur à Osmanabad, district de Maharashtra, parle de la situation des migrants qui sont revenus en grand nombre dans sa région. Dans ces zones rurales, non seulement ils n’ont pas de travail, mais ils sont aussi chassés des villages par crainte d’être contaminés par le virus.
Au Myanmar, la société civile s’affaire
Au Myanmar, la société civile s’occupe principalement de ralentir le taux d’infection du Covid-19. Le Uplands Township Fund (UTF) travaille avec des partenaires de la société civile pour aider les communautés à lutter contre la pandémie. Ces partenaires locaux entretiennent des relations étroites avec les communautés et ont renforcé leurs actions, qui consistent à sensibiliser et fournir des articles d’hygiène de base, le tout en coopération et en coordination avec les autorités locales et les services de santé. Le UTF est soutenu par un consortium constitué de SWISSAID et de deux autres organisations. Il est financé par le Livelihoods and Food Security Fund (LIFT).
Sur cette photo, le WCN (Waingmaw CSO Network) se prépare à distribuer du savon dans la province de Waingmaw, État de Kachin, Myanmar.
La vente de produits agroécologiques autorisés sur certaines places
Il n’y a pas qu’en Suisse où la population se mobilise pour que les marchés et les paysan-ne-s puissent continuer à vendre leurs produits durant cette quarantaine. La ville de Pelileo, en Équateur, a accepté la conversion d’un stade de foot en marché de produits agroécologiques, avec marquage au sol et masque de protection pour respecter les consignes d’hygiène du gouvernement. Maria Paca nous explique les kilomètres parcourus pour pouvoir vendre ses produits agroécologiques sur cette place.
«Rien ne va, rien ne fonctionne plus»
Des rues vides, comme partout dans le monde. Mais ici les conséquences sont d’autant plus sévères que la population n’a pas de filet de sécurité sociale ou d’alternative de revenu. A l’image de cet homme, qui attend, désespéré, que les clients de son magasin reviennent.
La situation en Inde reste tendue
En Inde, le confinement – prolongé jusqu’au 3 mai – a entraîné l’arrêt de toutes les activités économiques dans les villes et les villages. La vie normale s’est arrêtée. Dans les villages, les cultures n’ont pas pu être récoltées. Ainsi, tout le travail salarié quotidien et les récoltes, qui fournissent l’argent et font vivre les familles jusqu’à la prochaine récolte en octobre/novembre, ont été interrompus. Tous les marchés sont fermés, la migration qui aide les pauvres des villages à joindre les deux bouts a été interdite, et des milliers de personnes retournent chez elles ou sont bloquées dans les points de destination ou sur le chemin du retour. Les groupes vulnérables, principalement les personnes salariées, âgées ou avec un handicap et les cheffes de famille, sont déjà confrontés à la pénurie. Les petits paysans et paysannes seront également bientôt à court de produits récoltés.
Le gouvernement réagit à la situation et a précisé que l’agriculture est un service essentiel et que toutes les activités qui y sont liées sont autorisées, telles que la récolte, la commercialisation, le transport, l’entreposage et le stockage au froid. Le travail salarié dans les zones rurales est garanti et les récoltes sont autorisées. Des céréales subventionnées et gratuites sont distribuées. Mais il reste à voir comment les annonces faites par le gouvernement seront mises en œuvre, si elles sont adéquates et dans quel délai l’argent et la nourriture subventionnée pour les personnes les plus pauvres seront fournis.
Le programme de SWISSAID Tanzanie s’adapte
Le Covid-19 se répand en Tanzanie. Le bureau SWISSAID a dû prendre des mesures clés dans le cadre de son programme pour garantir la sécurité du personnel, des partenaires et des personnes soutenues. À ce jour, toutes les activités impliquant de grands rassemblements sociaux – conférences, foires commerciales, ateliers, sensibilisation de la communauté – ont été suspendues, et les activités productives qui respectent la distance sociale ont été renforcées – acquisition d’équipements à valeur ajoutée, accès aux technologies de l’information et de la communication, livraison à domicile de produits agricoles. Les personnes âgées et les autres personnes les plus à risque ne participent pas. Le personnel et les partenaires du projet dispensent une formation sur les principales mesures de prévention avant toute activité. Des stations de lavage des mains sont installées et une communication officielle sur le coronavirus est affichée sur chaque site de projet.
Les effets néfastes du couvre-feu en Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau a imposé depuis maintenant une dizaine de jour un couvre-feu général, avec la possibilité de sortir uniquement entre 7h et 11h du matin pour tous les habitants. Les remises à l’ordre sont violentes pour ceux qui ne respectent pas cette règle, ce qui fait craindre des manifestations du peuple. En résulte que tout le monde se rend au marché pour ses achats au même moment, ce qui est en contradiction avec les autres précautions diffusées à la radio et sur les affiches, comme d’éviter les rassemblements et de garder la distance sociale. Amadi Candé présente la situation en rentrant du marché.
Le virus touche tout le monde, à tous les niveaux
Pour les communautés paysannes d’Équateur, se nourrir n’est pas un problème. Elles cultivent leurs champs, récoltent les fruits de leurs efforts, mangent à leur faim. Mais ce qui ne veut pas dire pour autant qu’elles ne sont pas affectées par la crise mondiale actuelle. Car leurs produits, elles ne peuvent plus les vendre dans les villes, qui ont fermé leur commerce. Elles n’ont donc plus de revenus pour acheter d’autres biens de première nécessité. Et les villes, elles, ne sont plus approvisionnées en suffisance. Un cercle vicieux que cette paysanne souhaite voir se terminer au plus vite.
Des affiches de sensibilisation à petit prix
Grâce à une petite subvention de 130 CHF de SWISSAID, notre partenaire Myitkyina Lisu Baptist Association (MLBA) a pu diffuser des affiches d’information dans les communautés ethniques Lisu de l’État de Kachin. Ces communautés sont isolées et ont un accès difficile à Internet et à l’information en ligne. Les affiches de 1,5m x 1m produites par MLBA utilisent les conseils officiels du ministère de la santé et des sports sur la manière de prévenir la propagation du coronavirus. Les affiches sont rédigées en langue Lisu (à gauche) et en langue du Myanmar (à droite).
Un des plus grands marchés de Niamey en activité
Adamou Moussa, responsable du bureau SWISSAID au Niger nous fait une visite du marché du quartier Dar Es Salam à Niamey. Malgré le couvre-feu en vigueur durant la nuit, en dehors de ces heures, le confinement n’existe pratiquement pas; pas de masque, pas de distanciation sociale, les boutiques pleines.
Se laver les mains, bon pour la paix
Si les mesures contre le coronavirus sont les mêmes tout autour de la planète, elles n’ont par contre pas les mêmes conséquences partout. Dans les pays du Sud, où une majorité de la population est démunie, sans accès à l’eau potable ou à des installations sanitaires adéquates, et avec des institutions gouvernementales parfois fragiles, la crise actuelle est bien plus complexe. Et nous fait réaliser alors, que se laver les mains sauve des vies, et pas seulement en termes de santé. Retrouvez notre article à ce sujet ici.
Le Myanmar en strict confinement pour son Nouvel-An
Depuis la semaine dernière, de nombreux restaurants et grands magasins de Yangon (Rangoun) restent fermés afin de réduire la propagation du virus. D’habitude, Yangon est très fréquentée, mais comme le montre cette vidéo, depuis la semaine dernière, le nombre de voitures en circulation et de personnes dans la rue n’ont cessé de diminuer. Jusqu’au 20 avril, c’est le Nouvel-An Thingyan. Afin d’éviter la propagation du virus, les mesures se sont durcies et les rassemblements et les manifestations habituels de la fête de l’eau ont été annulés.
Le 23 mars, les premiers cas officiels de Covid-19 ont été signalés au Myanmar, et le total est de 28 cas officiels il y a 3 jours. Sous la direction du Ministère de la santé et des sports, les habitants du Myanmar tentent de lutter contre le coronavirus en se lavant les mains, en restant chez eux et en essayant de réduire autant que possible les sorties à l’extérieur.
La situation en Tanzanie sous la loupe du professeur Ngowi
Le professeur Ngowi, de l’université de Mzumbe, membre du comité consultatif de SWISSAID Tanzanie, nous fait part de ses réflexions sur l’épidémie du Covid-19 et ses conséquences en Tanzanie. En discutant avec le responsable du bureau Tanzanie Blaise Burnier, il met en évidence les conséquences du virus sur les paysans et paysannes, les mineurs et les femmes, au cœur de notre programme dans ce pays.
SRF suit SWISSAID dans ses efforts face à la crise
Les pays du Sud sont confrontés à des défis majeurs qui s’ajoutent à la crise du coronavirus. Normes de distanciation non applicables, manque de revenus, manque de nourriture.
L’émission «Mitenand», de la télévision suisse alémanique SRF, s’y est intéressé et a suivi SWISSAID et ses collaborateurs dans leurs efforts pour y faire face, en Suisse et sur le terrain.
Les communautés paysannes en Colombie font face à la crise
Mongüa, département de Boyaca, en Colombie. Comme partout ailleurs, le virus et surtout les mesures pour le contrer ont atteint même les régions les plus reculées. Dans ces zones rurales, les communautés paysannes continuent à produire de la nourriture pour tous. La difficulté est d’écouler les produits, alors que les marchés en ville ont été limités. Les paysannes et paysans font face à cette situation avec courage. Ce n’est pas leur premier défi et ne sera certainement pas le dernier.
Plus de travail, plus de revenu, mais une famille à nourrir
Raianatu Djalo vit dans l’un des quartiers périphériques de Bissau, avec sa fille Aulato de 3 ans. Elle est commerçante de produits cosmétiques, et se rend au Sénégal et en Gambie pour obtenir ses produits et les vendre ensuite en Guinée-Bissau. Depuis l’arrivée du Covid-19, et le décret du gouvernement de fermer les frontières, elle a dû arrêter ses activités, et n’a donc plus de revenu. Pour elle, la situation est très difficile, «d’autant que personne ne sait quand tout redeviendra normal», explique Raianatu.
Même si elle n’a plus accès à ses produits, et donc plus de revenu, ce qui lui importe le plus c’est de passer au plus vite cette période de pandémie, et se faire moins de soucis pour sa fille Aulato.
Une Inde méconnaissable
En temps normal, la ville de Pune, en Inde, ressemble à toutes les autres grandes villes indiennes; surpeuplée, bruyante, occupée sur chaque mètre carré, remplie de moteurs, de klaxon et de circulation. Actuellement la ville est pourtant vide et silencieuse. La conséquence de mesures d’endiguement du virus extrêmement strictes. La population est cloîtrée chez elle, le pays entier est à l’arrêt.
En Tanzanie, les prix augmentent et la demande baisse
Les paysans et paysannes sont particulièrement touchés par la crise mondiale actuelle. Hamisi Ally Swahele, paysan en Tanzanie, témoigne de l’impact de la crise et de la dépendance de l’agriculture au marché international. La fluctuation des prix et la baisse de la demande sont parmi les préoccupations principales. Les prochaines saisons de culture risquent d’être touchées.
1780 personnes infectées en Colombie
Le pays tout entier est en isolement préventif obligatoire. La mesure sera en vigueur jusqu’au 27 avril. L’économie informelle est paralysée, ce qui engendre un sentiment de panique car la plupart des gens ont cessé de générer des revenus. Le gouvernement met en place des mesures de subvention, mais elles ne suffisent pas à couvrir la population la plus vulnérable. En outre, de nombreuses personnes de cette population ne sont pas enregistrées dans ce qu’ils appellent les «bureaux de risques».
Les collaborateurs de SWISSAID sont à la maison, conformément aux directives du gouvernement. Certains à Bogota et d’autres dans des régions rurales où ils ne peuvent pas se déplacer. La communication avec les partenaires se fait par téléphone. Les paysans préparent leurs sols pour la culture et certains promoteurs rendent encore visite aux familles dans leurs exploitations pour orienter les activités. D’autres vendent leurs légumes sur la place en appliquant des mesures d’hygiène, soutenus par SWISSAID Colombie qui a élaboré un manuel de prévention remis à tous les partenaires et partagé sur le groupe WhatsApp interne.
La situation indienne vue de l'intérieur
Les partenaires de SWISSAID en Inde parlent de leur situation sur le terrain en raison du confinement à la suite de l’augmentation des cas d’infections au Covid-19. Les usines ont été touchées. Les ménages reçoivent une aide alimentaire du programme gouvernemental. Les marchés locaux sont fermés. Les villageois sont à court d’argent liquide. Le confinement a retardé la récolte des cultures actuelles. Les villageois ont besoin d’huile alimentaire, de sucre, d’épices, etc. Peu de familles travaillent dans leurs potagers. Les formations et les petits rassemblements ne sont pas autorisés.
Le Sud a besoin de notre solidarité
Suisse, 09.04.2020 | «La crise occupe mon esprit et laisse peu de place à l’immobilisme. Elle n’a pas de limites, malgré la distance sociale. Le jour où nous l’aurons surmonté ensemble, nous réaliserons qu’il y a encore de l’espoir. Et dans le tunnel du Gothard en direction du Sud, nous penserons: le Covid-19 montre clairement que des millions de personnes démunies dans les pays du Sud ont besoin de notre solidarité.»
Markus Allemann, directeur de SWISSAID, témoigne dans le «Solothurner Zeitung» des défis auxquels le monde entier est et sera confronté.
«Les activités de nos partenaires au Tchad sont ralenties»
Olivier Ngardouel, responsable du bureau SWISSAID au Tchad, explique les nouvelles directives du gouvernement et les impacts sur les projets SWISSAID:
«A longueur de journées, les forces de l’ordre et de sécurité (gendarmerie, police, armée) patrouillent dans les quartiers pour faire respecter les consignes et les règles prises par les autorités administratives et sanitaires, dans le but de faire barrière et limiter la propagation du virus.
Comme le montre cette vidéo, tout est fermé.
Depuis 4 jours, un couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin est instauré dans la province de Ndjaména et les localités environnantes. Dans ce contexte, les activités de nos partenaires sur le terrain sont largement ralenties, car les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits.
Cependant, le bureau de coordination de SWISSAID Tchad travaille avec les partenaires afin d’intégrer dans leur programme de travail la sensibilisation et l’information des bénéficiaires sur les règles d’hygiène à suivre. Et ce dans le respect absolu des gestes efficaces et des consignes édictées par le gouvernement.»
Une crise sanitaire qui se transforme en crise économique
Petit à petit, la crise sanitaire pourrait bien se transformer en crise économique, faisant bien plus de victimes que le virus. Dans les pays du Sud particulièrement, où les personnes vivent de petits boulots, sans filet social et en grande insécurité alimentaire. Trois de nos pays partenaires ont déjà fait état d’une flambée des prix. La Guinée-Bissau, le Tchad et l’Équateur ont vu le prix des denrées de bases comme le pain, les tomates ou les œufs doublé voire triplé depuis deux semaines.
«Si le prix du pain augmente, le poids du pain diminue, cela signifie qu’ils réduisent la farine, le pain est plus petit mais le prix plus haut», commente même Amadi Candé, responsable Monitoring du bureau de SWISSAID Guinée-Bissau. Souvent, cette montée des prix est réalisée par les commerçants eux-mêmes, malgré les directives des gouvernements de ne pas augmenter les prix.
Les Équatorien-ne-s circulent selon leur immatriculation
Le gouvernement national équatorien et le Centre national des opérations d’urgence (COE) ont adapté leurs directives à mesure que le nombre d’infections augmentait, pour prévenir la propagation massive du Covid-19.
Les véhicules sont autorisés à rouler à tour de rôle, triés par numéro de plaque d’immatriculation. Les plaques se terminant par les chiffres suivants sont autorisés à circuler sur les routes d’Équateur:
0: le lundi et le jeudi.
1, 2 et 3: le lundi et le vendredi.
4, 5 et 6: le mardi et le samedi.
7, 8 et 9: le mercredi et le dimanche.
Pour faire les courses, un membre par famille peut se rendre au supermarché ou à la pharmacie selon les derniers chiffres de sa carte d’identité: 1 et 2 le lundi. 3 et 4 le mardi. Et ainsi de suite jusqu’au vendredi. Le samedi les nombres pairs et le dimanche les nombres impairs peuvent se rendre au supermarché.
Plus d'inégalité, plus de danger
La lutte contre le coronavirus doit aussi et avant tout penser aux femmes. Les inégalités préexistantes entre hommes et femmes ont un impact d’autant plus grand dans cette situation d’urgence. Car dans le monde, 70% des travaux dans la santé ou le social sont effectués par des femmes. De plus, ces dernières occupent principalement des jobs informels et précaires. Et enfin, les risques de violence domestique, dans tous les pays, augmentent avec la quarantaine.
LIFT, une fondation de soutien aux plus démunis au Myanmar, présente la recherche à ce sujet de UNWOMEN and IASC (Inter-Agency Standing Committee).
La vulnérabilité des Tchadien-ne-s augmente de jour en jour
Le Tchad compte à ce jour 9 cas dépistés positifs. Olivier Ngardouel, responsable du bureau SWISSAID au Tchad, éclaire la situation du pays:
«Le gouvernement a mis en place la cellule de surveillance et de sécurité sanitaire pour assurer la prévention et la lutte contre le Covid-19. Il a pris un certain nombre de mesures qui affectent le quotidien des Tchadiens et Tchadiennes.
La plupart des marchés, les mosquées et les églises sont fermés. Les transports en commun entre les villes sont suspendus, et sont règlementés à l’intérieur des villes. En conséquence, les biens de première nécessité sont devenus rares et les prix ont grimpé. Dans les quelques points de ventes autorisés, comme sur cette vidéo, 1kg de gombo séché est passé de 750 à 2000 FCFA (de 1,20 CHF à 3,20 CHF), 1kg de poisson sec est passé de 4000 à 6000 FCFA.
Avec la fermeture des marchés et les délestages, les familles vivent au jour le jour, ce qui augmente leur vulnérabilité.»
L'aide au développement face au virus
Suisse – 06.04.2020 | Le coronavirus touche aussi la coopération au développement, qui oblige de nombreuses ONGs à modifier les programmes d’aide dans leurs pays partenaires. C’est le cas de SWISSAID, comme l’explique Markus Allemann, directeur de la Fondation, interrogé par La Liberté:
«Certains de nos programmes vont être interrompus pendant quelques mois. Nous allons les reconvertir, par exemple, en mettant l’accent sur la prévention sanitaire et l’hygiène, en soutenant les paysans qui veulent semer, au Nicaragua, ou en assurant des chaînes d’approvisionnement de nourriture en Tanzanie.» L’article complet ici.
Guayaquil en pleine crise sanitaire
La situation sanitaire de Guayaquil, la ville la plus grande et la plus peuplée d’Équateur, est chaotique. Le nombre de décès dû au Covid-19 est croissant et l’évacuation des corps ne suit pas. De plus, aucune analyse n’est faite sur la cause du décès, et les morgues n’acceptent pas les corps par peur du virus. En résulte des familles qui attendent en vain que les autorités viennent retirer les corps des défunts dans leur propre maison. Les familles souffrent également de ne pas pouvoir dire au revoir à leurs proches de manière digne et leur donner l’enterrement qui est habituellement effectué.
Le gouvernement a assuré qu’il fait tout son possible pour collecter les corps de tous les défunts et a déclaré qu’il s’occupera de l’enterrement de toutes les personnes qui décèdent du coronavirus. La semaine dernière, 310 corps avaient été collectés selon la police nationale. Mais pour le moment on ne sait pas combien Guayaquil compte de décès au total, et combien dûs au coronavirus. En savoir plus (ES).
SWISSAID Colombie craint la violence domestique en période de quarantaine
Bien plus qu’une épreuve, le confinement peut être un danger pour certaines personnes, particulièrement les femmes. En Colombie, selon les médias nationaux, les cas de violence envers les femmes ont augmenté de 51% par rapport à la même date en 2019.
Au vu de l’urgence de la situation, SWISSAID Colombie a mis en place un plan de soutien immédiat, principalement de soutien émotionnel aux femmes. Un grand réseau transmet les points de premiers secours au sein des communautés rurales, mène une surveillance virtuelle et effectue des appels téléphoniques aux femmes vulnérables. De plus, des adultes et des jeunes hommes des communautés rurales de plusieurs villes de Sucre, sensibilisent à la non-violence parmi la population.
Si le Covid-19 est une catastrophe pour beaucoup de femmes, c’est aussi un exceptionnel moyen de mobiliser la solidarité et de revendiquer l’arrêt des violences faites aux femmes.
En savoir plus sur les conséquences du Covid-19 sur les femmes ici.
«Cette maladie-là, c’est dur»
En Guinée-Bissau, la quarantaine pose des soucis de taille à la population, comme où trouver à manger alors que tout est fermé? Mamadou Saliu Nanque, habitant de Bissau, explique les difficultés auxquelles il fait face. Malgré tout, il appelle à respecter les consignes du gouvernement.
La quarantaine n’arrête pas les jeunes Colombien-ne-s
Les membres de la «plataforma de juventud» (plateforme jeunesse) du département de Sucre, en Colombie, profitent des outils technologiques à leur disposition pour informer et agir durant cette quarantaine. Loin d’arrêter leurs actions, les jeunes de 11 des 26 municipalités du département de Sucre ont réussi à faire approuver leurs propositions de développement de leur commune par les membres des Conseils d’aménagement du territoire.
Parmi leurs initiatives: la création d’un fonds économique pour l’entrepreneuriat des jeunes, un taux de transport différentiel pour les étudiants universitaires qui doivent se déplacer quotidiennement de la communauté rurale vers le centre urbain et la création de services de santé adaptés aux jeunes.
Et si le coronavirus nous faisait réfléchir?
02.04.2020 | La pandémie du coronavirus soulève des questions fondamentales, dont celle de notre système alimentaire actuel, un système alimentaire mondialisé et peu respectueux des autres espèces vivantes sur la planète.
Le Covid-19 est une catastrophe mondiale. Mais peut-être est-il aussi une leçon pour tout le monde, en particulier pour les décideurs politiques, et qu’il pousse l’humanité à faire un pas en direction d’un système alimentaire agroécologique plus localisé et durable.
«Nous évaluons les activités qui doivent être suspendues, modifiées, renforcées ou annulées»
Blaise Burnier, responsable du bureau SWISSAID en Tanzanie, explique les mesures du bureau face à la pandémie:
«Nous nous tenons informés en continu de l’avancée de la pandémie dans le pays, et des mesures de préventions mises en place par le gouvernement. Nous analysons les risques pour notre personnel, nos partenaires et nos bénéficiaires; et nous déterminons quelles réponses développer dans un contexte en changement constant. Nous évaluons également quelles sont les activités de notre programme qui doivent être suspendues, modifiées, renforcées ou annulées. Pour ce faire, notre comité de gestion communique de près avec nos équipes et nos partenaires. Nous collaborons étroitement avec un large réseau d’ONGs internationales et nationales actives en Tanzanie, et nous suivons les recommandations du gouvernement ainsi que des agences spécialisées telles que l’Organisation Mondiale de la Santé.»
En Inde, les travailleurs migrants obligés de rentrer chez eux à pied
Après l’annonce du confinement du pays mercredi dernier (25 mars), l‘Inde est silencieuse. En réaction, de nombreux migrants en situation précaire retournent dans leurs villages, parfois à pied sur des centaines de kilomètres, puisque les transports publics ne sont plus en fonction (plus à ce sujet). L’angoisse des villageois-e-s est croissante face à ces marcheurs susceptibles de ramener avec eux le virus et contaminer les populations rurales. Dans de nombreux villages soutenus par SWISSAID en Inde, les responsables du bureau ont vu des barricades se former pour bloquer les accès et empêcher les allées et venues.
Anxiété en Tanzanie face aux mesures d’endiguement
Dès l’annonce du premier cas confirmé de Covid-19 le 16 mars, puis le message télévisé du Président le 22 mars, la tension est montée d’un cran en Tanzanie. Toutes les écoles ont été fermées pour 30 jours, les grandes manifestations et rassemblements ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre, les regroupements de personnes sont fortement déconseillés, toutes les personnes arrivant des pays les plus touchés sont mis en quarantaine durant 14 jours.
Les nouvelles sur le coronavirus dominent toute l’actualité et les médias sociaux sont en buzz continu. Les gens se soucient beaucoup des risques sanitaires, considérant les limites du système de santé du pays. Toutefois, les gens se préoccupent aussi énormément des conséquences de la pandémie sur l’économie. Dans un pays où une grande partie de la population vit de revenus gagnés au jour le jour, des mesures strictes de distanciation sociale et de confinement pourraient avoir des conséquences désastreuses, alors même que des secteurs cruciaux comme le tourisme sont déjà quasiment à l’arrêt.
Être imaginatif, même en tant de crise
Le marché du samedi à Soleure (Suisse) a été suspendu pendant deux semaines. Néanmoins, certains agriculteurs continuent de vendre leurs légumes sur les étals à différents endroits dans la ville, tout en respectant les distances de sécurité. Parfois avec des méthodes ingénieuses, comme pour la caisse de cette ferme biologique.
Au Nicaragua, les paysans craignent de ne pouvoir semer à temps
Nicaragua, 30.03.2020 | Avril est un mois très important pour les populations rurales du Nicaragua. C’est à ce moment-là que les paysannes et paysans préparent le matériel, les semences et les ressources nécessaires à l’ensemencement prévu en mai, durant la saison des pluies. De ces semences dépend la survie de milliers de petites familles paysannes. C’est leur seul moyen de subsistance.
SWISSAID Nicaragua et ses partenaires font leur possible pour assurer ces activités dans les communautés soutenues, afin que les populations les plus démunies survivent à cette crise.
En réponse au Covid-19, la dette extérieure de l'Équateur augmente
Oscar Quillupangui, coresponsable de nos bureaux en Équateur, commente la situation financière de son État:
«Les premiers effets du Covid-19 en Équateur confirment que le système de santé publique n’est pas préparé à la pandémie. Les hôpitaux manquent de matériel et doivent être urgemment équipés pour y faire face. Cependant, au lieu d’investir dans ces ressources essentielles, le gouvernement équatorien vient de débourser 325 millions de dollars pour payer des obligations d’État, avec l’intention de pouvoir accéder à d’autres prêts.
Alors que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ont confirmé pouvoir débloquer des sommes importantes durant les prochaines semaines, les citoyens ne comprennent pas pourquoi, dans un moment évident de crise mondiale, ces grandes institutions financières imposent des conditions aux pays pour accéder aux ressources sous forme de prêts. Il semblerait que le placement de prêts soit une bonne affaire à l’époque du Covid-19.»
Nous sommes tous responsables de la propagation
«Niamey, 24 mars 2020, 19h, heure de la prière du Maghrib qui commence au coucher du soleil. Ayant quitté le bureau à 18h30, j’ai pris mon chemin habituel pour rejoindre mon domicile. Que ne fut pas ma surprise de voir les gens serrés les uns contre les autres dans les différentes mosquées du quartier, comme à l’accoutumée, et comme si de rien n’était!! Pourtant, à peine une semaine plus tôt, le gouvernement avait rencontré les responsables des deux principaux cultes au Niger – Islam et Christianisme – afin qu’ils l’aident à sensibiliser la population sur les risques liés aux prières collectives. Peine perdue!!! Certaines personnes parmi la population continuent malgré tout à ne pas observer cette simple règle de prudence.»
Malgré le premier cas détecté au Niger (voir plus bas le 20.03), Adamou Moussa Abba, responsable du bureau SWISSAID au Niger, craint que la population ne prenne pas encore conscience de l’urgence de la situation.
Les jeunes colombiens se mobilisent
SWISSAID et 4 autres associations colombiennes ont soutenu la réalisation d’une vidéo de sensibilisation contre la propagation du virus. Comme partout dans le monde, se laver les mains, rester chez soi et porter un masque sont les gestes à adopter. Les jeunes se mobilisent pour le rappeler.
Les habitudes des bissau-guinéens doivent changer
Il est très difficile de changer les habitudes d’un peuple, et la Guinée-Bissau s’en rend compte. Malgré les nombreux messages de prévention transmis à la radio, la population vit et mange dans la rue. Le gouvernement a ordonné la fermeture de la plupart des boutiques, des marchés, des petits commerces de nourriture de rue et de certaines pharmacies aussi. Depuis ce matin, les sorties sont autorisées entre 7h et 11h et les taxis et transports publiques sont arrêtés.
Dans un des pays les plus pauvres au monde, les femmes se demandent comment continuer à avoir un revenu et craignent de ne plus pouvoir donner à manger à leurs enfants. Ci-dessous, un aperçu de la vie dans les rues de Bissau.
Les femmes, premières victimes de la crise
Inde – 26.03.2020 | «La situation des femmes célibataires, des cheffes de famille, et celles des salariées journalières est devenue mauvaise, et si le confinement se poursuit, ce sera pire.» Les propos de Sneha Giridhari, spécialiste genre à SWISSAID en Inde, témoignent de la crise mondiale qui n’épargne personne, encore moins les femmes.
Plus d’infos sur les inégalités homme-femme en temps de crise.
En Équateur, combattre le virus grâce à une alimentation saine
En Équateur, depuis le 16 mars, le gouvernement a décrété l’état d’urgence, limitant la mobilité des personnes et suspendant tous les types d’activités sociales et économiques, à l’exception des services de santé et de restauration. Depuis cette date, les cas positifs confirmés ont augmenté de 139% (de 451 à 1082 cas) et il y a déjà eu 27 décès au cours de cette première semaine.
Oscar Quillupangui, coresponsable du bureau en Équateur, explique les conséquences néfastes du confinement mais aussi le tournant inattendu que prennent certains événements:
«L’état d’urgence limite la génération de revenus pour les personnes les plus vulnérables, comme les paysans et surtout les femmes indigènes, que l’aide et les services de santé de l’État n’atteignent pratiquement pas. Néanmoins, l’agroécologie et la production alimentaire sans produits chimiques ont suscité l’intérêt des citadins afin d’améliorer leur système immunitaire et mieux faire face au Covid-19.
La foire agroécologique du village de Pelileo (province de Tungurahua) fournit une fois par semaine des aliments sains, en respectant les mesures de l’état d’urgence; SWISSAID a apporté son soutien pour que 80 femmes puissent continuer à vendre des produits et que leur seul revenu familial ne soit pas affecté. Elles s’engagent à maintenir les mêmes prix et quantités que d’habitude, car la spéculation alimentaire est croissante dans le reste du pays et sur les marchés.»
De grands défis attendent l'Inde
«Nous sommes en contact avec nos partenaires et préparons un plan d’urgence, afin de pouvoir réagir en cas de besoin. Nous espérons et prions pour que la situation n’empire pas.» Les mots de Kavita Ghandi, responsable du bureau SWISSAID en Inde, laisse paraître les difficultés auxquelles le pays fait face. De nombreuses parties du pays, dont l’Etat du Maharashtra, où SWISSAID a de nombreux projets, sont confinées, avec des conséquences désastreuses sur la population.
Mesures d'hygiène supplémentaires au Tchad
Au Tchad, le bureau de coordination SWISSAID a installé des dispositifs de lavage des mains pour l’hygiène du personnel dans la cour du bureau. Un pulvérisateur (à gauche) est aussi à disposition afin de désinfecter les toilettes avant toutes utilisation. Ces dispositifs permettent de rompre la chaîne de transmission du coronavirus et minimiser la propagation.
Bogota se prépare en cas d'urgence
Claudia López, la maire de Bogota, avait décrété la semaine dernière que du vendredi au lundi, les résidents de la ville (soit près de 8 millions de personnes) devaient rester chez eux afin de se préparer à un éventuel confinement.
Walquiria Perez, responsable du bureau de SWISSAID en Colombie, explique:
«Vendredi, le premier jour de la simulation de quarantaine, Bogota, en temps normal très fréquentée, ressemblait à une ville fantôme. Les gens ont réagi de manière solidaire à la mesure de préparation au coronavirus, sont restés chez eux et ont commencé à entretenir des relations virtuelles et à travailler à domicile.
Bien que ces mesures soient nécessaires et efficaces, il est important d’offrir des solutions adaptées aux familles qui vivent au jour le jour. Nous devons faire preuve de solidarité dans cette crise, et j’espère qu’il n’y aura pas de thésaurisation dans les magasins et pas de spéculation alimentaire.
Il est important de reconnaître que ce sont les familles de petits paysans qui nous fournissent de la nourriture. C’est une occasion extraordinaire de demander à notre gouvernement de soutenir les paysans et paysannes, les chaînes alimentaires alternatives et la production rurale.»
Calme à Niamey
Niger – 20.03.2020 | Adamou Moussa Abba: «Tout est calme à Niamey pour l’instant, mais il y a trop de fake news sur les réseaux sociaux. Hier, le Niger a eu son premier cas: un jeune apprenti d’une compagnie de transport qui a ramené le virus au Niger après avoir voyagé. Selon le Ministère de la santé, le jeune homme a été placé en quarantaine.»