De la crise jaillit l’innovation
Après des mois de confinement et de mise en arrêt des systèmes classiques de production, l’Equateur a dû se réinventer. Pour remplacer les marchés désormais interdits dans la région de Guranda, province de Bolivar, SWISSAID Equateur a signé un accord avec les universités pour pouvoir disposer de leurs infrastructures. Dans les locaux, les travailleurs assemblent les paniers de fruits et légumes issus des récoltes agroécologiques alentours. Les paniers sont ensuite vendus aux employés de l’université. Pour éviter les pénuries dans les villes et les campagnes, des serres sont également adaptées à la production à cycle court. Ainsi, les paysans et paysannes peuvent échelonner les productions et ainsi toujours avoir des semis prêts et des récoltes à terme.
Des plumes pour venir en aide aux femmes rurales
SWISSAID Guinée-Bissau et ses partenaires locaux se sont concentrés sur la sécurité alimentaire des populations soutenues par les projets. Parmi les différentes mesures mises en place, l’organisation Sahel 21 s’est occupée de distribuer des poules pondeuses, soit 2 poules et un coq, aux personnes les plus démunies. Sur la base de critères précis, cette activité a ciblé les ménages dirigés par les femmes, qui sont encore plus sévèrement touchées par la crise. En particulier: les femmes dans les zones rurales qui n’ont généralement peu ou pas de revenus, une épargne très limitée et des dépenses ordinaires élevées; les femmes avec plusieurs enfants et qui ont perdu leur travail à cause de la pandémie; les ménages avec des enfants âgés de moins de 2 ans qui souffrent de malnutrition; les familles des personnes âgées sans jeunes dans l’agrégat familial; les femmes veuves ou divorcées; les familles avec personnes handicapées ou malades.
L’aviculture fermière est un excellent moyen de renforcer la sécurité alimentaire de ces femmes et leurs familles. De plus, le projet fournit l’alimentation de démarrage pour trois mois. Cette assistance permettra aux familles de produire des œufs pour leur propre consommation, d’augmenter leur ration de protéines et de vendre ou d’échanger l’excédent sur le marché local.
Infections en augmentation mais pas de confinement prévu
Début juin, Quito a assoupli ses mesures de confinement. Depuis, la capitale équatorienne subit une nouvelle augmentation du nombre d’infections et de décès. La situation dans son ensemble est difficile à évaluer car les données sur les taux d’infection dans les communautés rurales et indigènes manquent. Le système de santé quant à lui est au bord de l’effondrement. Malgré ces défis et pour protéger l’économie déjà fortement affaiblie par le chômage, aucun nouveau couvre-feu n’est prévu dans le pays.
Les jeunes se mobilisent
L’ONRT (Office National de Radio Télévision Tchadienne) était présent au lancement du projet Urgence COVID-19 soutenu par SWISSAID. Dans le cadre de ce projet, des jeunes tchadiens réunis en association sillonnent la province du Logone oriental afin de sensibiliser les habitants aux gestes barrières contre le coronavirus. Soutenu par les autorités locales, l’Association des Jeunes Tchadiens de la Zone Pétrolière (AJTZP) a mis à disposition dans les espaces publics et pour les privés des gels hydroalcooliques, du savon, des masques et des pompes.
Votre solidarité fait la différence!
Du chlore pour purifier l'eau
Équateur, 23.07.2020 | En Équateur, durant cette période de coronavirus, SWISSAID fournit du chlore et une assistance technique pour l’entretien de 31 systèmes communautaires d’eau potable, bénéficiant à 18’300 personnes dans les communautés rurales et indigènes.
Confinement et peur
Alors que la crise du coronavirus s’est quelque peu stabilisée en Suisse, la situation en Inde est alarmante. La ville de Pune, dans l’État du Maharashtra, comptabilise 1500 nouvelles infections par jour et des centaines de décès par semaine. Les hôpitaux sont pleins et les patients sont placés sur liste d’attente. L’insécurité et la peur règnent parmi les habitants, qui ont interdiction de quitter leur domicile. Après un court répit de 15 jours début juillet, le gouvernement a à nouveau décidé de fermer tous les magasins. Les petits commerçants craignent désormais pour leur survie.
Des examens en toute sécurité
Les élèves des classes du lycée de Donia, au Tchad, se sont rendus en salle d’examen sereins. Appliquant la distanciation sociale requise, ils font la queue pour se laver les mains avant d’entrer en classe et passer leurs examens. Le kit d’hygiène a été offert par SWISSAID dans le cadre de ses projets d’urgence pour lutter contre la diffusion du coronavirus.
Fabrication de savon par et pour les communautés andines
Équateur, 09.07.2020 | Pour se protéger du coronavirus, SWISSAID en Équateur organise des ateliers pour la fabrication de savon avec des plantes locales. Chaque communauté a sélectionné des jeunes gens pour apprendre à fabriquer du savon, puis chacun d’eux rapporte ses connaissances dans sa communauté. De cette façon, le risque de contagion est minimisé.
«SWISSAID est le seul soutien que nous avons eu»
La télévision bissau-guinéenne a fait un reportage sur l’aide que SWISSAID Guinée-Bissau apporte aux populations rurales. Le projet consistant à renforcer la résilience des femmes maraichères en milieu péri-urbain pendant la période du coronavirus a assuré l’assistance à 80’000 personnes et le suivi de la livraison et de la commercialisation des produits agricoles. Les partenaires et bénéficiaires témoignent de l’aide précieuse apportée.
Des programmes nationaux de construction redémarrent
En Inde, le Mahatma Gandhi National Rural Employment Guarantee Act (MGNREGA) garantit aux plus pauvres 100 jours de travail rémunéré par année (comme la construction de routes, projets d’infrastructure, etc.). Avec l’arrivée du coronavirus, le programme national a malheureusement été stoppé, laissant des milliers de salariés sans revenus. La fermeture de tous les établissements en raison du confinement les a privés de tout éventuel autre revenu dans les régions voisines.
Depuis peu, le gouvernement a autorisé à reprendre le travail du programme MGNREGA, à condition de respecter la distanciation sociale. Il incombe à l’administration locale de chaque région de mettre cette mesure en œuvre afin que les travailleurs puissent reprendre leurs activités et les familles bénéficier à nouveau des revenus. Pour faciliter mais surtout accélérer la reprise des activités, les partenaires de SWISSAID sur le terrain se sont efforcés de collaborer avec l’administration afin que les mesures d’hygiène soient mises en place et les travaux relancés. Les villageois ont été soutenus à faire des demandes de travail et peuvent désormais travailler dans les chantiers de leur région. Le soulagement de recevoir un revenu et pouvoir subvenir aux besoins de leur famille est immense.
Comment se protéger du coronavirus?
SWISSAID Niger et le Réseau des Journalistes Eau et Assainissement (REJEA) continuent leurs actions pour endiguer le Covid-19 au Niger. Cette affiche, qui décrit les bons gestes à adopter, est diffusée auprès de toutes les populations rurales soutenues par SWISSAID au Niger. Ces dernières n’ont malheureusement pas toujours accès aux informations et sont ainsi plus à risque.
Plus de 300’000 bénéficiaires pour les projets d’urgence SWISSAID en Afrique
Lors de l’assemblée générale de SWISSAID à Berne mi-juin, les membres de la Fondation se sont entretenus avec tous les responsables de pays par vidéo. Ces derniers ont fait un retour sur la situation actuelle qu’ils vivent due au coronavirus et les différents projets d’urgence mis en place en un temps record. Les pays africains comptabilisent le plus grand nombre de bénéficiaires avec 125’328 personnes au Tchad, 50’000 en Tanzanie, 52’629 au Niger et 79’975 personnes en Guinée-Bissau. Dans les 4 pays, plus de 50% des bénéficiaires sont des femmes.
Le projet d'aide d'urgence progresse
Les ressources et le soutien fournis par le gouvernement équatorien pour lutter contre la pandémie sont principalement concentrés dans les villes. C’est là que la majorité de la population et une grande partie de l’infrastructure médicale sont situées. Dans les zones rurales, en particulier celles où SWISSAID est présente, la prévention insuffisante a débouché sur de nombreuses infections. De plus, les mesures de prévention officielles ne sont publiées qu’en espagnol, un problème pour de nombreuses communautés indigènes.
Ainsi, dans ces zones, SWISSAID Équateur a décidé de diffuser des spots radio et des affiches en langue Quechua, qui attirent l’attention sur les mesures d’hygiène. En outre, les communautés sont aidées à sécuriser leur approvisionnement en chlore afin de garantir une bonne qualité de l’eau.
Comme autre mesure immédiate, des ateliers ont été développés dans lesquels la production de savon à partir d’ingrédients végétaux est enseignée. SWISSAID Équateur a publié des instructions vidéo sur la fabrication du savon, afin que les connaissances diffusées dans le cadre de ces formations soient accessibles au plus large public possible.
Femmes, migrants et travailleurs occasionnels particulièrement dans le besoin
Au Myanmar, le besoin de mesures pour empêcher la propagation du Covid-19 mais également pour assurer une économie de subsistance et maintenir une protection sociale aux populations défavorisées en l’absence du secteur public se font sentir.
SWISSAID a décidé de lancer un projet d’urgence dans ce sens. Il vise principalement à soutenir ses organisations partenaires sur le terrain qui, étant au plus proches des personnes soutenues, sont les mieux placées pour agir de façon rapide et ciblée.
Les populations soutenues sont les groupes vulnérables et marginalisés, notamment les travailleurs migrants urbains de retour dans leur village et leur famille, les foyers qui n’ont plus accès aux liquidités, les travailleurs occasionnels qui ont perdu des opportunités d’emploi, les petits paysans et paysannes, ainsi que les femmes issues de ménages pauvres.
Chaque organisation partenaire, selon son domaine d’expertise, apportera son aide aux communautés:
- Augmentation des ressources pour prévenir la propagation du coronavirus (sensibilisation au travers de brochures, affiches, campagnes, médias sociaux; distribution d’articles d’hygiène; soutien à la production communautaire de savon et de masques)
- Soutien aux centres de quarantaine communautaires pour les migrants de retour dans leur village
- Activités spécifiques pour garantir que les femmes, prenant soin de tout leur foyer et des personnes malades, aient accès à des informations précises et reçoivent un soutien nécessaire
- Distribution de nourriture et transferts d’argent liquide
- Distribution de matériel agricole pour les petits paysans et paysannes (semences, engrais naturels, etc.)
Les partenaires seront suivis et assurés d’obtenir les formations et le matériel nécessaire pour une intervention sûre, coordonnée et efficace. Pour cela, ils travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales et utilisent les réseaux de la société civile.
«Je ne sais pas comment les familles auraient pu survivre»
Depuis quelques semaines, presque tout le personnel du projet d’urgence SWISSAID dans la région du Marathwada, en Inde, est sur le terrain afin de distribuer des vivres et des semences aux personnes dans le besoin. C’est que le temps est compté pour des populations plus vulnérables que jamais.
La semaine dernière, des denrées alimentaires ont été distribuées aux 1735 familles sélectionnées, qui avaient besoin de cette ration de toute urgence. «Je ne sais pas comment elles auraient pu survivre dans une situation aussi critique en l’absence de ce soutien, explique Sneha Giridhari, spécialiste genre chez SWISSAID en Inde. En temps normal, les autres villageois les soutiennent, mais maintenant, tout le monde est plus ou moins en difficulté.»
L’intervention des cuisines communautaires qui fournissent des repas préparés aux personnes âgées et handicapées s’avère également extrêmement utile. En plus de la distribution de vivres, celle des semences commencera dans un ou deux jours. L’absence de liquidité dans de nombreux foyers empêche souvent l’achat de semences. La mousson approchant à grand pas, il est primordial que les familles paysannes puissent en recevoir et préparer leurs champs à temps.
Les bénéficiaires de ce projet d’urgence ont été sélectionnés par les partenaires de manière stricte, transparente et avec la participation de la communauté. «Nous sommes donc convaincus que le soutien de SWISSAID s’adresse aux familles les plus nécessiteuses et les plus vulnérables, des femmes seules et des travailleurs migrants», rapporte Sneha Giridhari.
Mahadevi Dode, bénéficiaire du projet d'urgence en Inde
Mahadevi Dode, dans le village Gulhalali, district d’Osmanabad, est une femme âgée et handicapée qui vit seule. Il était inutile de lui donner sa ration car elle est incapable de cuisiner elle-même. C’est pourquoi elle reçoit deux repas par jour au travers des interventions de la cuisine communautaire dans le cadre du projet d’aide de SWISSAID.
Maya Jedage, bénéficiaire du projet d'urgence en Inde
Maya Jedage, une paysanne seule dans le village de Dhangarwadi, district d’Osmanabad, possédant un petit bout de terre agricole raconte: «La pandémie de coronavirus et le confinement ont rendu ma situation déplorable. N’ayant pas d’argent liquide, je suis incapable de me préparer à la récolte de la saison des pluies qui arrivent.» Dans le cadre du projet d’aide de SWISSAID, elle recevra une aide pour les semences et la préparation du terrain pour les semailles.
Et si la crise était aussi une opportunité?
Le Covid-19 a entraîné l’isolement et l’aliénation des personnes à titre préventif dans le monde entier, tant dans les zones urbaines que rurales. Toutefois, dans le cas de l’Équateur, la grande majorité des ressources et le soutien du gouvernement se sont concentrés dans les grandes villes du pays. Dans le secteur rural, et plus particulièrement dans les régions où SWISSAID est active, la crise sanitaire a mis en évidence la dépendance néfaste des familles paysannes à l’agriculture industrielle. Avec 90% des semences commercialisées en Équateur qui sont importées et une grande partie des intrants agricoles produits à l’étranger, les familles qui ne produisent pas leurs propres semences ou utilisent des produits chimiques se retrouvent en grande insécurité alimentaire.
SWISSAID Équateur a mis en place un projet pour soutenir les familles paysannes de la commune andine de Guangaje durant la crise. Il s’adresse non seulement aux familles qui voient les bénéfices de l’agroécologie et souhaitent amorcer une transition agroécologique, mais aussi aux familles qui peinent à écouler leur production dû à la mobilité réduite en période de confinement.
Le projet d’urgence cible 1124 personnes – 1012 femmes et 112 hommes –, soit 14% de la population totale de la municipalité rurale de Guangaje. Dans chaque communauté, des petites serres communautaires sont mises en place pour la production et la fourniture de plants. Chaque micro-serre a une capacité de production de 4500 plants par cycle de production tous les 15 jours, une croissance plus rapide donc, dans ces régions à 3500 m d’altitude et plus. Les plants sont ensuite répartis entre les familles. Des semences locales seront aussi gratuitement distribuées aux personnes désireuses d’initier ou renforcer la reproduction et la diffusion des semences indigènes. Enfin, pour diversifier la nourriture des populations locales et écouler les productions, des échanges de produits ont été organisés entre les communautés de la côte et les communautés andines.
Des prix en hausse pour une population toujours plus pauvre
Au Tchad, la pandémie – et le confinement qui en découle – continue d‘engendrer des conséquences néfastes pour la population. Les prix des produits de base comme le riz, l’oignon ou le savon ont subi une forte hausse. Le tableau ci-dessous compare les prix à N’Djamena avant et durant la crise du Covid-19. Des taux qui font froid dans le dos pour l’un des pays le plus pauvre au monde, et où la population a momentanément dû suspendre toutes ses activités.
L'agroécologie, une réponse à la pandémie?
L’agroécologie serait-elle la réponse à la crise actuelle? En partie en tout cas. Parmi nombre d’avantages pour l’environnement, la population et la santé, cette technique permet notamment une production d’aliments variés qui améliorent le système immunitaire, et promeut la conservation et protection des sources d’eau essentielles pour la santé et l’hygiène des populations. Les meilleures armes contre le virus donc.
C’est la raison pour laquelle SWISSAID au Nicaragua et l’association «Semillas de Identitad» ont créé des affiches basées sur les informations de la FAO afin de sensibiliser à l’agroécologie, «clé nationale et mondiale contre la faim, l’insécurité alimentaire, la crise climatique et la pandémie actuelle et future».
Lisez aussi l’appel à des systèmes alimentaires locaux et durables en temps de coronavirus.
Aide alimentaire et moral pour les communautés isolées de la côte pacifique
Alors qu’en Suisse l’heure est au déconfinement, de nombreux pays autour du globe continuent de lutter contre la pandémie de coronavirus. Il y a 4 jours, la Colombie recensait 1110 nouveaux cas d’infection, ce qui porte le nombre total de cas à plus de 30′000 dans le pays.
La municipalité de Bahía Solano, située sur la côte pacifique colombienne, a aussi été touchée par la pandémie. Bien qu’aucun cas n’ait été déclaré dans la région, le gouvernement a fermé les institutions publiques, les restaurants, et empêché l’arrivée d’avions et de bateaux. Or, la majorité de la population vit du secteur informel – seul 8% a un salaire fixe -, principalement de l’agriculture et du tourisme. La diversification des revenus afin de se procurer des aliments de base comme l’huile, le sucre, le sel, la panela, les céréales, la viande, etc. a été supprimée du jour au lendemain, laissant de nombreuses familles dans la détresse. «Avant la quarantaine, je vendais 4 à 6 portions de bananes à 45’000 pesos chacune par semaine, soit 270’000 pesos ; maintenant, je ne vends plus que 2 portions à 38’000 pesos chacune, soit 76’000 pesos», explique Carlos García, un paysan du Rio Valle. Toute l’économie s’est arrêtée, plus de restaurants à qui revendre ses produits frais, plus de touristes pour acheter les bonbons et sucreries locales, plus de bateaux pour exporter les bananes…
SWISSAID est active dans cette région depuis de nombreuses années et soutient les populations autochtones avec des projets de production de vanille ou de reboisement des forêts. Il était donc essentiel pour elle d’également soutenir cette population en période de coronavirus ; le 1er juin, elle a lancé un projet d’urgence dans les régions du Rio Valle et Boroboro, afin de maintenir la sécurité alimentaire des populations.
Ainsi, une aide alimentaire sera apportée à 332 familles – 247 familles de 8 communautés autochtones et 85 familles de la municipalité d’El Valle – pour couvrir leurs besoins alimentaires. Au total, 1495 personnes, soit 724 femmes et 771 hommes seront soutenues. 325 sacs de nourriture à base de céréales, de protéines végétales, d’huiles et d’autres produits seront livrés d’ici fin juin.
En outre, la violence domestique liée au genre est une problématique d’autant plus préoccupante dans ces régions isolées. En raison du confinement, une hausse de cette violence s’est fait sentir. Ainsi, le projet a également inclus un volet de soutien aux femmes de la région en cas de violence. 500 femmes seront sensibilisées au parcours de prise en charge de la violence liée au genre, afin de savoir où demander de l’aide en cas de besoin. De plus, 25 femmes leaders fourniront un soutien et un accompagnement aux femmes victimes de violence.
Un marché improvisé à Bissau
Le marché de « Caracool » à Bissau a provisoirement été déplacé sur un autre site. Plus vaste, le nouvel emplacement cherche à éviter les grands rassemblements de personnes dans des espaces restreints. La population de la Guinée-Bissau respecte les recommandations du gouvernement et utilise les dispositifs de lavage des mains nouvellement installés. Le nombre de cas de Covid-19 progresse néanmoins constamment. Plusieurs ONGs et le ministère de la Santé poursuivent leur lutte contre la propagation du virus.
SWISSAID en Inde tente d'éviter le pire pour 120 villages
Le couvre-feu imposé en Inde à la fin du mois de mars a été prolongé une nouvelle fois la semaine dernière et durera au moins jusqu’à la fin du mois de mai. 1,3 milliard de personnes sont touchées par de sévères restrictions, poussant les couches les plus pauvres de la population au bord de la famine. Les récoltes sont impossibles et les petits paysans n’ont pas la possibilité de se préparer à la prochaine saison de semis.
SWISSAID, en collaboration avec trois organisations partenaires, minimise l’impact désastreux de la crise dans 120 villages de la région de Marathwada:
- En mai et juin, des denrées alimentaires d’urgence sont distribuées à 1735 familles et 300 personnes seules.
- 525 paysannes seules reçoivent des semences, des engrais naturels et une petite aide financière pour les semis. Cela leur permettra de récolter après la saison des pluies.
- 2115 familles de la région du projet recevront des masques, du savon et de la poudre pour se laver les mains, ce qui sera suffisant pour les mois de mai et juin. Un travail de sensibilisation aux mesures de protection du Covid-19 est mené dans 120 villages.
- Quatre villages confrontés à de graves pénuries d’eau sont approvisionnés en eau. Un camion-citerne se rendra dans les villages deux fois par jour pendant un mois, 800 familles en bénéficieront.
- Les femmes qui subissent des violences domestiques sont soutenues. Dans 80 villages, des employés locaux apportent un soutien direct. Pour l’ensemble des 120 villages, des conseillers sont disponibles 24 heures sur 24 par téléphone dans les centres de conseil.
Les mesures d’aide sont coordonnées avec les administrations locales. Cela garantit que les personnes particulièrement vulnérables ne passent pas à travers le filet de sécurité et qu’il n’y a pas de duplication des efforts.
SWISSAID Tanzanie participe à la lutte contre le virus en Tanzanie
La pandémie de Covid-19 a provoqué une crise sans précédent avec de graves conséquences humanitaires, sanitaires et socio-économiques. Pour y faire face, SWISSAID Tanzanie et le Voluntary Service Overseas (VSO) se sont associés pour mettre en place un projet d’urgence, en collaboration avec la Small Industries Development Organization (SIDO). Principalement axé sur les régions de Mtwara et Lindi, en Tanzanie méridionale, ce projet d’urgence vise à:
(1) sensibiliser les communautés rurales à la prévention de la propagation du virus par le biais d’affiches informatives, de débats radiophoniques et d’une sensibilisation accrue des communautés;
(2) soutenir les solutions préventives locales et assurer l’accès des populations marginalisées par le développement de compétences dans la production de savons et de masques, ainsi que par l’installation de stations de lavage des mains;
(3) contribuer à la coordination et à la mise en œuvre du plan d’action de la société civile tanzanienne, élaboré et mis en œuvre conjointement par plus de 200 organisations de la société civile, visant à systématiser et à normaliser les engagements des OSC.
Les peuples autochtones colombiens défendent leur territoire contre le Covid-19
Plus de 380 points de contrôle et 9000 personnes qui inspectent régulièrement le territoire de Cauca, en Colombie. Dans cette région avec de nombreuses réserves, les communautés indigènes se battent pour leurs droits au sein de l’organisation Conseil Régional des Indigènes de Cauca. Durant la crise, ils se mobilisent pour protéger leur population.
Projet d’urgence au Tchad - améliorer l’hygiène
En vue de contribuer à limiter la propagation du Covid-19, l’Etat tchadien a pris certaines mesures dont l’interdiction de regroupements de plus de 50 personnes, la réduction de la mobilité dans les grandes villes, le confinement, la fermeture des commerces non alimentaires et l’instauration du couvre-feu à Ndjamena étendu à quelques provinces et autour de la capitale.
Dans ce contexte tendu, SWISSAID Tchad vient de lancer un nouveau projet d’urgence avec pour objectif principal l’amélioration des conditions sanitaires. Dans un pays ou 43% de la population n’a pas accès à l’eau potable et 10% seulement ont accès à des services d’assainissement, il est difficile de se protéger contre le virus. Surtout en milieu rural.
Le nouveau projet comportera de la sensibilisation et un accès à l’information sur les règles d’hygiène, la mise à disposition d’équipements et matériels hygiéniques, et l’appui à l’acquisition de semences. Ces actions d’urgence concernent les provinces de Guera, du Logone Oriental et du Mandoul. Au total 125’328 personnes seront soutenues par le projet, dont 54% de femmes.
SWISSAID Talks avec le Niger
Adamou Moussa Abba, responsable du bureau SWISSAID au Niger, interrogé par deux membres de l’association SWISSAID Genève, revient sur la situation agitée de ces dernières semaines au Niger. Les impacts du virus sur son pays, la population, et les projets de SWISSAID.
«Ils surgissent amorphes dans les rues»
En Inde, suite au confinement, des travailleuses et des travailleurs migrants ont tout perdu en quelques heures à peine. Sans argent, sans nourriture, sans logement – et à une semi-éternité de leurs familles. «Ils ont saisi leurs sacs de toile portés en bandoulière, pris la route sans même connaître l’itinéraire, se rendant parfois dans des territoires proches de postes de contrôle de police. Sous des températures avoisinant les 43-44 degrés et parcourant des distances de 35 à 40 km par jour, ils surgissent amorphes dans les rues, espérant un jour atteindre leur foyer. Parmi eux se trouvent des jeunes hommes et des jeunes femmes, certains avec des enfants.» Gagan Sethi, membre du comité consultatif local de SWISSAID en Inde, a rédigé un texte saisissant. A lire ici (en anglais).
Permis de circuler pour notre bureau au Niger
Le coronavirus a forcé de nombreux projets de développement à s’arrêter ou suspendre leurs activités jugées trop risquées. Les personnes soutenues se trouvant dans des zones rurales, les visites n’étaient plus non plus possibles.
Au Niger, les activités de SWISSAID peuvent reprendre en partie. L’équipe a reçu l’autorisation de se déplacer à nouveau en dehors de Niamey, la capitale. Les visites reprendront cette semaine, en respectant les mesures de sécurité et d’hygiène liées à la pandémie. Ainsi, SWISSAID au Niger pense pouvoir minimiser les retards dans ses projets dus au Covid-19.
Messages radio de prévention au Niger
Niger, 12.05.2020 | Au Niger, le projet d’urgence mis en place par SWISSAID avec le Réseau des Journalistes pour l’Eau et l’Assainissement (REJEA) a déjà porté ses premiers fruits. Des messages radio pour informer la population sur les règles d’hygiène à respecter pour arrêter la propagation de la pandémie et se protéger sont diffusés dans le pays.
La pandémie s'étend en Guinée-Bissau
Malgré les rues désertes, la pandémie s’accroît dans le pays. Il y a quelques jours, on annonçait que le premier ministre avait attrapé le Covid–19, ainsi que 3 autres ministres. Le pays est en attente de savoir qui prendra la relève pour la suite de la crise.
Le laboratoire des analyses, lui, fonctionne un jour sur deux. Plus de 700 cas officiels ont été déclarés. De plus, les habitants ne souhaitent pas se faire tester car les personnes positives sont souvent mises à l’écart.
Festival des semences en ligne
Équateur, 07.05.2020 | «Le moment est venu d’intégrer les pratiques de régénération écologique et communautaire dans votre vie, en contribuant à construire une société plus inclusive, plus saine et plus durable.»
C’est ainsi que s’ouvre le programme du «Festival Madre Semilla», le festival des semences en Équateur. Soutenu par SWISSAID, il se tient chaque année à Quito. En raison de la pandémie actuelle, il a été décidé de le maintenir de façon virtuelle. Hier s’est donc ouvert le festival qui durera jusqu’au 20 juin.
Ce festival se compose de 5 cours virtuels et de 15 conférences en ligne, le tout gratuit. Comment mangeaient nos ancêtres, cuisiner sans déchets, le futur du système alimentaire au travers des lois équatoriennes; tous ces ateliers seront donnés au cours du festival.
En Inde, des groupes d’aide aux familles démunies
Avec la pandémie de coronavirus, les prix des denrées ont flambé dans de nombreux pays du Sud. En Inde par exemple, le confinement a obligé les communautés à acheter chez les commerçants. Les prix étaient si élevés que certaines familles ne pouvaient rien acheter du tout.
L’organisation partenaire de SWISSAID en Inde Sahaja Samrudha a décidé d’acheter de la nourriture en gros pour pouvoir la vendre à un prix normal aux communautés dans le besoin. Dans la première phase, 3 Self-Help Group (SHG) dans 3 villages ont commencé à vendre des biens comme le sucre, les oignons, les légumes secs, l’huile comestible et les épices. Munis d’un van, les membres des groupes parcourent les épiceries pour acheter du matériel et des denrées au prix de gros.
Les SHG vendent des articles de première nécessité depuis plus de 15 jours maintenant. Dans l’un des villages, Teertha, le bureau de gouvernance locale – Gram Panchayath – a même offert un espace commercial à ces SHG.
Projet d’urgence pour les femmes maraîchères en Guinée-Bissau
Suite aux mesures restrictives liées au coronavirus, les femmes maraîchères en Guinée Bissau n’ont pas vendu de légumes, donc ne peuvent pas nourrir leurs familles. De plus, cette année, à cause des faibles revenus dus à la crise, la production de la prochaine campagne maraichère sera bien plus difficile. En général, grâce aux ventes, elles achètent les semences pour la campagne maraichère suivante.
SWISSAID Guinée-Bissau a donc mis en place un projet d’urgence pour soutenir ses principales bénéficiaires dans la périphérie de la capitale de Bissau: les femmes productrices maraichères et leurs familles. Elles sont 629 réparties dans quatre associations respectives et pratiquent le maraichage agroécologique. Des activités de sensibilisation, d’informations sur les règles d’hygiène et de prévention sanitaire sont prévues afin de limiter la propagation de la maladie. Des soutiens alimentaires et une facilitation d’accès au marché sont également prévus.
Une agroécologie qui fait des miracles
SWISSAID Talks avec Sneha Giridhari
Manuel Risi, journaliste et membre de SWISSAID Zurich interviewe Sneha Giridhari, responsable genre de SWISSAID en Inde. Elle nous emmène au coeur de l’Inde, rendant compte des conséquences de la crise du coronavirus et des défis à relever pour notre travail.
Nouveau projet d'aide d'urgence au Niger
« 1. Lavez-vous fréquemment les mains avec de l’eau et du savon;
2. Couvrez-vous la bouche et le nez lorsque vous toussez ou éternuez (au pli du coude ou dans une serviette qu’il faudra disposer dans une poubelle adéquate);
3. Evitez tout contact rapproché avec toutes personne présentant les symptômes d’un rhume ou de la grippe;
4. Consultez un médecin en cas de fièvre, de toux ou de difficultés à respirer et référer au centre de santé le plus proche toute personne qui présente ces symptômes »
Ces messages de prévention sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement ont été produites dans le cadre d’un projet SWISSAID au Niger, adapté au contexte du coronavirus dans le pays. Les activités initialement prévues désormais impossibles, les fonds ont été réattribués à des activités de réponse à l’épidémie, comme la fourniture de kit sanitaire et la production de messages de prévention. D’autant que des cas d’infection ont été détectés dans les deux régions d’intervention de SWISSAID (Tillabéry et Dosso).
La diffusion des messages sera assurée par le Réseau des Journalistes pour l’Eau et l’Assainissement (REJEA), un partenaire fidèle de SWISSAID Niger. Le projet retravaillé commence aujourd’hui.
Interview avec Nicole Stolz (DE)
Le Conseil fédéral a communiqué aujourd’hui des informations sur l’aide internationale prévue à la suite de la pandémie de coronavirus. Nous avons demandé à Nicole Stolz, responsable de la coopération au développement chez SWISSAID, de nous faire part de son avis sur la conférence de presse (en allemand).